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Le maire de Chelles attaque les libertés de manifester et de circuler

Le maire de Chelles attaque les libertés de manifester et de circuler Posted on 10 mai 2021Laissez un commentaire

Le 11 avril 2021 le collectif Faire Ville Ensemble (FVE) tenait sa permanence devant le marché comme elle le fait depuis plus de deux, tous les 2eme dimanche de chaque mois.

Cette manifestation, autorisée par la préfecture, a fait l’objet d’une restriction de manifestation de la part du directeur de la police municipale, qui a interdit la présence d’un barnum.

Depuis plus de deux ans le collectif a toujours mis un barnum, sans que cela ne limite d’aucune façon la liberté de circuler des personnes, ni ne mette en cause le respect des gestes barrières.

Le collectif FVE a malgré tout respecté cette interdiction et a simplement installé une table de camping. Cette table, large de 60cm sur un trottoir de plus de 5m, a fait l’objet d’une contravention de 135€ la part de la police municipale… L’objet de cette contravention : « embarras d’une voie publique par dépôt ou abandon sans nécessité d’objets, matériaux ou déchet entravant la libre circulation ».

Sauf à penser que la présence du collectif FVE sur la voie publique, avec une autorisation de la préfecture, serait considérer comme un objet ou un déchet, il va de soit que cette contravention n’a aucun fondement juridique. C’est bien une intimidation que la mairie veut pratiquer sur l’opposition.

Bien sur le collectif FVE a saisi la justice pour contester cette contravention.

Monsieur le Maire, la police municipale, qui est restée près de 30 minutes devant le stand, ne devrait elle pas avoir à traiter d’autres missions plus importantes que de verbaliser des citoyens qui expriment, dans le respect de la loi et des gestes barrières, une opinion ?

Dans le même temps, le 1er avril 2021, le Maire de Chelles publiait un arrêté « anti-mendicité ».

S’il appartient au maire de veiller à la tranquillité publique et de garantir « la liberté d’aller et de venir pour ses administrés », beaucoup de textes législatifs et réglementaires existent déjà. L’ivresse sur la voie publique, l’entrave à la circulation, les menaces et violences, la mendicité agressive et divagation d’animaux, abordés dans l’arrêté, sont déjà des délits réprimés par le code pénal.

Nous sommes d’autant plus interrogatifs que lors de multiples conseils municipaux des questions ont été posées par l’opposition pour avoir des informations claires et chiffrées sur les troubles à l’ordre public. Aucune réponse chiffrée du maire à ce jour.

Cet arrêté pose aussi la question de la liberté de circuler sur la voie publique, celle d’y stationner, et celle de son utilisation. La liberté étant un principe constitutionnel, il n’est autorisé d’y porter atteinte qu’en cas de trouble à l’ordre public.

La fraternité, autre pilier de notre république, est également mis à mal par cet arrêté, la seule solution proposée par le maire étant « de faire appel au 115 » pour les personnes sans domiciles.

Le collectif FVE a donc décidé de déposer un recours contre cet arrêté, soutenu par d’autres associations et partis.

La période actuelle devrait favoriser les actions du bien vivre ensemble, à inclure plutôt qu’exclure, à défendre toutes nos libertés individuelles et collectives plutôt qu’à les limiter, à venir en aide plutôt qu’à se renfermer sur soi. Le collectif Faire Ville Ensemble continuera ses actions en ce sens.

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